Murmures aux Lisières des Brumes

Dans l’écho d’un monde lointain, tu m’appelles

Ta voix, un murmure à peine perceptible, se fond dans les vagues de brume et d’écume. C’est un lieu vague, où les frontières se dissolvent, où le ciel et la mer ne sont qu’un.

Tu te promènes là, un fantôme parmi les ombres, glissant sur le fil de l’eau et du vent. Ton chemin, un labyrinthe sans fin, effleure la lisière des masques. Ces visages, mi-voilés, mi-révélés, dansent autour de toi, échos d’une multitude d’existences oubliées.

Tension dans l’air, attente suspendue. C’est comme si le monde retenait son souffle, guettant un signe, une révélation qui ne vient jamais. Les vagues murmurent des mots que l’on ne peut saisir, des histoires qui se perdent dans le souffle du vent.

Ton appel, fil d’Ariane dans ce labyrinthe de brumes, attire, repousse. Enigme qui défie l’entendement. Chant qui ne révèle rien mais promet tout. Dans ce monde flottant, tout est éphémère, tout est insaisissable.

Tu te tiens à la frontière des mondes, passeur entre le réel et l’irréel. Chaque pas est une traversée, chaque regard un pont jeté vers l’inexploré. Et dans cette marche énigmatique, tu tisses un rêve éveillé, un poème qui ne se dit pas mais qui se vit.

Là, dans ce lieu vague, tu appelles sans dire, tu guides sans montrer. Et dans ce jeu de miroirs et de masques, la vérité se cache, voilée par l’écume et la brume, dans un murmure éternel.