Le mardi 6 décembre 2022, 180 professionnels du tourisme de la Dordogne et du Périgord se sont réunis au Centre départemental Joséphine Baker à Périgueux pour la première rencontre du Tourisme durable Dordogne-Périgord. Organisé par le Conseil départemental et le Comité départemental du tourisme avec le soutien de l’ADEME Nouvelle-Aquitaine et du Crédit Agricole Charente Périgord, ce colloque inaugural s’est intéressé au tourisme durable – un domaine en plein développement devenu une nécessité économique et environnementale.

Cette journée de conférences et d’échanges était consacrée au Tourisme Durable. Les experts de Dordogne et de Nouvelle Aquitaine ont fait un tour de la question très complet et souvent passionnant
Le programme de la journée sur cette page

Gros plan sur un aspect essentiel pour comprendre le tourisme aujourd’hui, national et international, son caractère TOUJOURS relationnel

Transcription d’une partie de la vidéo passionnante de Le tourisme c’est d’abord une économie relationnelle et quand on réfléchit à ce que cherchent les gens, finalement il va y avoir 4 grandes manières de se représenter ce qu’on cherche qui va être différent du familier du monde du travail du quotidien quand on est en déplacement, en séjours des vacances, c’est un rapport à l’identité, un rapport à son identité collective, familiale, communautaire, linguistique… Un rapport à l’altérité, le fait de vouloir aller vers un ailleurs donc rencontrer d’autres personnes. un rapport à la physicalité, donc c’est un rapport au corps, le fait de se dépenser et de se relaxer, de chercher à avoir des activités qui mettent en œuvre le corps et puis un rapport à l’esprit, la spiritualité, le fait de s’ouvrir l’esprit, la culture. En fait dans chacun des lieux si on prend une plage par exemple, dans chacun des lieux on aura la façon dont le vacancier ou le touriste va l’appréhender. ça attire entre une plage peut être dû comme un lieu de relaxation du corps, d’identité pour se retrouver en famille, de spiritualité pour faire du yoga. L’altérité pour rencontrer d’autres personnes et c’est donc ce qui est important de comprendre c’est que dans les pratiques ce qui va définir ces pratiques ça n’est pas la destination telle qu’elle est construite mais la manière dont les gens vont l’appréhender. on l’a vu cet été avec des pratiques qui ne correspondait pas aux attentes ou aux manières dont les sites voulaient que ça fonctionne, et ça posait des problèmes de sécurité, de gestion écologique, etc. et donc finalement pour finir si on a nos positions actuellement on va dire de guerre dans les imaginaires on a un discours en fait qui construit des outils dès le 19ème siècle par l’industrie du tourisme qui est et c’est paradoxal le loisir les vacances doit être des temps occupé. Mais aussi la négation, le négoce, le marchand, la négation de l’oisiveté. Parce que en fait ce temps de loisirs doit aussi être un temps de consommation et ça ça s’oppose à toutes les sociétés traditionnelles mais aussi ce moment-là des vacances qui est la respiration le moment de ne rien faire et qui est dans le temps grec et romain et dans les sociétés traditionnelles le fondement de la mode libre donc ce qui fait le fondement de l’homme libre c’est le temps libre, ça n’est pas le temps occupé par des activités et donc ce qui est important de se souvenir c’est que la majorité des vacanciers dans le monde utilise ce temps pour se reposer. Mais c’était dévalorisé par cette question être ou pas occupé…

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autre proposition qui a été révélée par la pandémie c’est la valeur de la mobilité ça voilà il faut avoir été le plus loin possible c’est des logiques de distinction et puis là tout d’un coup plus de vols et puis reviennent les discours, les analyses qui sont tenues depuis des décennies qui sont les enjeux notamment écologiques mais aussi culturels, du fait de toujours penser qu’il faut aller le plus loin possible pour découvrir l’autre alors qu’il peut être au coin de la rue et ça pose des questions et des problèmes aussi parce que cette relocalisation notamment des classes moyennes qui avaient l’habitude de voyager à l’étranger en fait donc cette éthique du séjour que l’on put saluer du point de vue écologique, elle pose aussi des questions sociales et culturelles car il y a une montée des prix. Des lieux de vacances populaires vont être utilisés par d’autres catégories sociales qui vont faire monter les prix.

et puis la dernière chose, l’économie de l’altérité c’est quoi c’est le fait que l’altérité prenne une valeur en soi et pour soi et donc en fait on peut opposer deux économies de l’austérité même si les choses sont plus complexe que ça, une économie industrielle, des croisières au niveau de l’ailleurs, gérée par des flux, et une économie artisanale qui est plutôt comment est-ce qu’on construit un rapport à l’altérité de manière différente à travers des guides à travers justement une économie de la relation et pas juste une économie en fait du selfie ou de la marchandisation.

Saskia Cousin pose enfin la question de la justice, justice sociale, spatiale, environnementale.

Donc : se demander s’il faut refondre les indicateurs, comment on regarde les pratiques. Et comment les divers droits sont respectés.

Enfin, découverte d’autres manières de faire de l’hospitalité (Accueil de famille de malades, de réfugiés…). Et le rapport à la nature : pas nature / culture (monothéismes), mais partenariat

 

La vidéo de Saskia Cousin sur le tourisme durable, dans son intégralité