Le trésor de la cathédrale

Je me tenais devant l’imposante Cathédrale Saint-Pierre d’Angoulême, un chef-d’œuvre de l’art roman dont la majesté ne pouvait qu’inspirer le respect. J’étais ici pour découvrir son Trésor, un voyage promis comme extraordinaire, orchestré par l’artiste Jean-Michel Othoniel.

Mon voyage a commencé par une petite porte sur le côté de la cathédrale, aussi humble qu’inattendue. J’ai emprunté l’ancien escalier du clocher, chaque marche m’élevant un peu plus vers le mystérieux Trésor. Je pouvais sentir mon anticipation grandir, un frisson d’excitation parcourant mon dos alors que je m’approchais de la première salle, le Lapidaire.

Et là, une vision : une majestueuse Vierge à l’Enfant du XVIIe siècle, reposant sur un socle scintillant de perles de verre de Murano. Son drapé de velours bleu nuit brodé de sequins l’entourait d’une aura presque céleste. Je me suis senti attiré par sa beauté tranquille, une présence bienveillante pour commencer ce voyage.

J’ai poursuivi ma route vers la salle suivante, celle de L’Engagement. Des objets de la liturgie étaient exposés, dont une très rare “valise chapelle”, témoin silencieux de la foi d’un prêtre prisonnier dans les camps nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Un frisson d’émotion m’a parcouru, chaque objet racontant une histoire silencieuse, mais poignante.

Enfin, j’ai gravi les dernières marches, celles qui m’ont conduit à l’émerveillement. Le Merveilleux – c’était le nom donné à cette troisième et dernière salle du Trésor. Et quel nom approprié ! Les yeux écarquillés, j’ai découvert une profusion d’objets scintillants, d’or étincelant, de perles de verre de Murano. Calices, encensoirs, couronnes, reliquaires, statues… chaque objet semblait concourir pour capter mon attention, habitant l’espace dans un éblouissant spectacle de lumière et de couleur.

Trois vitraux monumentaux aux nuances de bleu infinies s’ouvraient sur le paysage et sur le chœur de la cathédrale, ajoutant encore à l’émerveillement. J’étais submergé par la beauté et l’histoire encapsulées dans cette salle. Othoniel avait réussi à créer une fusion parfaite entre l’histoire et l’art contemporain. J’étais émerveillé, stupéfait, profondément touché. Le voyage s’était terminé, mais l’écho de ce Trésor résonnerait longtemps en moi.