Un livre
Une belle synthèse dans cet univers foisonnant, avec un index pour s’y retrouver et de très belles illustrations.
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Table des matières
COUTUMES ANCESTRALES
1. DÉESSES + DIEUX
2. MYTHES + LÉGENDES
3. NATURE NUMINEUSE
RITUELS
1. SITES SACRÉS
2. SORCELLERIE
3. ORACLES + DIVINATION
COMMUNAUTÉ
1. FÊTES
2. ATOURS DE LA FOI
3. VOYAGES SPIRITUELS
Imaginaires néopaïens
L’imaginal (au sens Jungien) néopaïen peut être vu comme un ensemble de symboles et d’archétypes qui surgissent de l’inconscient collectif, mais qui sont interprétés à travers le prisme des traditions et des mythologies païennes anciennes. Voici quelques exemples d’éléments qui pourraient constituer cet « imaginal néopaïen » :
- La déesse mère / la déesse de la terre : Un archétype féminin de la fertilité, de la maternité, et de la terre. Elle est souvent associée à la lune et aux cycles naturels.
- Le dieu cornu : Un archétype masculin souvent associé à la nature, à la sauvagerie, et à la sexualité. Il est généralement représenté avec des cornes ou des bois, symbolisant sa connexion avec les animaux.
- Le cercle sacré : Un symbole d’unité, d’éternité, et de l’espace sacré. Dans de nombreux rituels néopaïens, un cercle est tracé pour marquer une séparation entre le monde sacré et le monde profane.
- Les éléments de la nature : L’eau, l’air, le feu, et la terre sont souvent utilisés symboliquement dans les rituels néopaïens, chacun représentant des aspects différents de la vie et de l’expérience humaine.
- Le cycle des saisons : Les changements saisonniers et les cycles de la nature sont souvent vus comme reflétant les cycles de la vie humaine, de la naissance à la mort et au renouveau.
Ces symboles et images ne sont pas exclusifs au néopaganisme, bien sûr, mais ils prennent une signification particulière dans ce contexte. Leur apparition dans les rêves, la méditation, et le travail rituel peut être vue comme une communication de l’inconscient, offrant une direction et un contenu spirituel.
Le néopaganisme est un terme général utilisé pour désigner un large éventail de mouvements religieux contemporains qui s’inspirent des anciennes religions païennes pré-chrétiennes. Il n’y a pas de croyances principales universelles dans le néopaganisme, car chaque tradition néopaganiste peut avoir ses propres croyances spécifiques. Cependant, il existe quelques thèmes communs que l’on retrouve souvent dans le néopaganisme :
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Polythéisme : Les néopaganistes croient généralement en plusieurs dieux et déesses. Ils peuvent vénérer des divinités spécifiques associées à des éléments naturels, des forces cosmiques ou des aspects de la vie humaine.
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Vénération de la nature : Les néopaganistes accordent une grande importance à la nature et considèrent souvent la Terre comme sacrée. Ils cherchent à développer une relation harmonieuse avec la nature et à honorer les cycles naturels tels que les saisons et les phases de la lune.
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Animisme : Les néopaganistes croient souvent que tout dans l’univers est animé d’une certaine manière, y compris les plantes, les animaux, les objets et les lieux. Ils peuvent chercher à établir des liens spirituels avec ces entités animées.
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Rites et cérémonies : Les néopaganistes pratiquent souvent des rituels et des cérémonies pour honorer les dieux, célébrer les saisons ou marquer des étapes de la vie. Ces rituels peuvent inclure des chants, des danses, des offrandes, des invocations et d’autres formes de pratique spirituelle.
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Individualité et éclectisme : Le néopaganisme est souvent caractérisé par une grande liberté de croyances et de pratiques individuelles. Les néopaganistes peuvent s’inspirer de différentes traditions et créer leur propre système de croyances et de rituels adaptés à leurs besoins et à leurs convictions personnelles.
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Wicca : La Wicca est probablement la tradition néopaganiste la plus connue et la plus répandue. Elle est basée sur la vénération de la nature, l’utilisation de la magie et l’honneur des divinités païennes.
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Druidisme : Le druidisme est inspiré des anciens druides celtes. Il met l’accent sur la connexion avec la nature, l’étude des cycles naturels et la spiritualité celtique.
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Ásatrú : L’Ásatrú est une tradition néopaganiste qui se concentre sur la vénération des dieux nordiques, tels que Odin, Thor et Freyja. Elle est souvent associée à la spiritualité viking et à l’héritage scandinave.
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Reconstrucionnisme : Le reconstrucionnisme est une approche du néopaganisme qui vise à reconstruire et à recréer les anciennes religions païennes, en se basant sur des sources historiques et archéologiques.
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Hellenisme : L’hellenisme est une tradition néopaganiste qui s’inspire de la religion et de la mythologie grecques anciennes. Elle honore les dieux grecs et cherche à maintenir les pratiques religieuses de l’Antiquité.
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Feri : Le Feri est une tradition néopaganiste qui a émergé dans les années 1960. Elle incorpore des éléments de magie, de chamanisme et de mysticisme, et met l’accent sur l’équilibre entre les énergies masculines et féminines.
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Stregheria : La Stregheria est une tradition néopaganiste italienne qui remonte aux pratiques folkloriques et magiques des sorcières italiennes. Elle met l’accent sur la vénération des ancêtres, la magie et la connexion avec la nature.
Une histoire
Jean-Marc Blancherie
Eira, enfant de la Terre, amie du vent, sait les mots secrets des arbres. Elle chante les mélodies oubliées des ruisseaux, écoute les confidences qui bruissent, les murmures qui se cachent. Elle porte un monde ancien dans son cœur, chaque battement fait écho à des chants oubliés.
Un jour la montagne se met à gronder. Un esprit autrefois sage, empoisonné, hurle, griffe la terre. Le fleuve s’épuise, se tarit. Eira sent l’appel. Elle grimpe, Eira. La montagne rugit, Eira chante. Dans son sac les herbes de la guérison, la dague héritée et la statuette sacrée de la Terre-Mère. Elle grimpe vers le ciel, guidée par le chant du vent, le cri de la montagne. La nuit l’habille de rêves. Un cerf de lune éclaire ses songes. Dieu Cornu. Il éveille la force de la forêt en elle, il tisse le cri de la montagne dans son âme.
Pas d’ennemi, une énigme à dénouer. Pas de monstre, une ombre blessée. Pas de dague, des mots doux comme le miel de mai, des chants anciens comme le vent d’hiver. La bête tremble, s’apaise.
Elle pose la statuette sur la roche sacrée, invoquant la Terre-Mère. Une lumière verte, intense, douce, enveloppe la bête. L’égarement se dissipe. Un dragon d’émeraude, esprit réveillé, se tient debout.
Eira revient. Le vent raconte son épopée, la rivière chante sa victoire. Ses actes gravés dans l’âme du monde, fleurissent en respect, équilibre, harmonie. Aujourd’hui encore, les mots d’Eira résonnent, dansent dans le murmure des feuilles, un poème vivant de l’imaginaire néopaïen, un chuchotement entre réalité et magie, un rythme sauvage au cœur de l’ordinaire.
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